one day more – Pauline Ghersi
Exposition du 23 juin au 22 septembre 2023
Premier temps du 23.06 au 15.07.2023
Vernissage le 23.06.2023 de 18h30 à 21h30
Deuxième temps du 02.09 au 22.09.2023
Vernissage le 02.09.2023 de 18h à 22h dans le cadre de la Gallery Night de la Rentrée de l’art
contemporain à Marseille.
Lieu : Rond-Point Projects Room chez T3 architecture – 238 rue Paradis – 13006 Marseille
Horaires : vendredi et samedi de 14h à 19h et sur rdv
Une proposition de Camille Videcoq pour Rond-Point Projects en collaboration avec T3 architecture.
Visite libre du mardi au vendredi de 14h à 17h et sur rendez-vous (appelez au 06 15 07 06 13)
Remerciements à Olympic Location et aux Mécènes du Sud Marseille-Aix.
“one day more” est la promesse d’une continuité monotone, avec peu de choses, et au bout du tunnel une petite lumière qui clignote. C’est aussi une marque de céréales polonaises vendues en France à bas prix. Du muesli dur comme des cailloux, quelques baies lyophilisées dont les graines pourraient casser des dents trop fragiles. En guise de compensation, ces céréales sont « adoucies avec des dattes ».
L’exposition “one day more” réunit un ensemble de sculptures récentes de Pauline Ghersi, qui cherchent à traduire en formes les tentatives capitalistes de toujours sublimer un quotidien de plus en plus difficile.
À partir de matériaux empruntées à l’univers de la production industrielle de denrées et de biens de consommation courante, Pauline Ghersi réalise des pièces à mi-chemin entre structures abstraites et éléments de mobilier où matériaux bruts, images et substances diverses composent des jeux de matières dans des tonalités neutres et ton sur ton associant textures rustiques et naturelles — bois, toile de jute, rotin —, surfaces rugueuses et brillances.
La simplicité de ces formes au charme sobre voire austère est discrètement ponctuée de détails ornementaux qui attirent l’œil des spectateur·ices dans une subtile mécanique de séduction. Mettant en avant leurs derniers atouts, les sculptures se font dispositifs de vision où l’imagerie érotisée du consumérisme se dissimule pour mieux s’exhiber.
Pour ces sculptures, survivantes du quotidien, chaque jour de cette exposition estivale sera un jour de plus avant la fin, tandis qu’elles attendront éperdument de pouvoir briller devant de potentiels visiteur·euses. La chaleur de la verrière en plein été marseillais les fera suer, l’odeur de la pâte à tartiner prendra peut-être le dessus sur les dernières images désirantes qu’elles pourront proposer.